Horrible

Date: 21/06/2016 | Par: Danielle Montagnon

Je n'ai jamais pensé avoir recours à Internet pour exorciser ces 4 mois d'enfer qu'a été ce séjour à < l'enfant roi> roi de quoi ?
Des insomnies dès le retour à la maison. Des parents impuissants devant des réactions de panique , l'enfance reprend ses droits quand même mais dès flash reviennent de temps à autre , on n'attribue pas de suite le changement de comportement à ce qu'on a vécu , occulté pour s'en sortir.Et il faut un œil extérieur en l'occurrence mon mari pour faire ressurgir le passé et trouver des explications .
5 Psychologues se sont casses les dents sur mon cas, on avance un peu chaque fois mais cela fait 52 ans et je sais aujourd'hui que ma vie ne sera jamais celle qu'elle aurait due être .
Un voyage en train tres long Grenoble Hendaye de nuit couchée à même le sol .
Une arrivée avec effectivement un abandon de son identité avec ces ensembles en éponge rouges taille approximative ,
ces dortoirs où les grands nous reversaient avec nos lits , l'angoisse de l'énurésie et le défilé des malheureux avec leurs draps mouillés sur la tête , les dames de service qui ne parlaient pas Français (espagnol) très peu aimables, le vomi reiingurgité, l'impétigo qui nous mangeait le visage avec les pansements qui tombaient et que nous avalions en mangeant, en 4 mois pas de coiffeur, mes parents ont eu du mal à me reconnaître.
On leur avait promis pour leur enfant , de grands bains de mer , je n'y suis jamais allée , à la place des siestes obligatoires sur des terrasses accablées de soleil où le goudron fondait et qui nous servait de réglisse , ce que j'ai avalé pour l'instant ne m'a pas cause de cancer.
Ce fut là mon premier coup de de soleil , des brûlures sur tout le corps' qui m'ont envoyée pour un premier séjour à l'infirmerie. La varicelle pour un second et les innombrables cicatrices car pas de soulagement des démangeaisons .
Nous allions au sport , là nous ôtions nos barboteuses pour une tenue de gym et au retour , un autre enfant avait pris nos vêtements donc nous prenions un autre ensemble parfois beaucoup trop grand.
Des tas de réactions me renvoient dans ce passė hélas si présent , des odeurs de nourriture qui m'écœurent encore, de plantes qui me mettent mal à l'aise , la chaleur du soleil qui me ferait prendre un malaise, et bien sûr cette impression d'abandon quand je dois me séparer d'un proche.
J'ai tjrs eu comme une crainte d'avoir été violee ce n'est pas net ,peut être qu'un jour j'aurai une image claire.
Univers carcéral sûrement mais quelle faute avait on commis ?

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