Re: Re: Re: Re: Re: émotions

Date: 17/05/2020 | Par: Cigna jean-charles

Bonjour
Je re-découvre le site qui a énormément grossi (bravo Gorski !)
Je suis très touché par vos témoignages à mon égard et je suis assez triste de ne pas pouvoir mettre de visages sur vos noms. J'étais à l'enfant Roi de 66 à 68. J'étais en effet sur un chariot plat et avec des béquilles pour la fin de mon séjour. Je me souviens d'une cheftaine Olga et d'une kiné qui s'appelait Rose Marie peut-être. Cette dernière, avait été d'une grande bonté grec moi et m'avait offert une bague, lors de mon départ, à l'intérieur de laquelle était gravé "dute suerte ona". Je n'ai jamais pu partir en promenade avec les autres. J'étais "confiné" dans l'établissement et complètement livré à moi-même. Je me souviens bien de monsieur Breysse. C'était un enseignant formidable sous ses faux airs bourru. C'est lui qui m'a donné le goût des études.
J'ai séjourné plusieurs mois à l'infirmerie à mon arrivée. Dans la première chambre à gauche en entrant. Le docteur Labeque avait certainement beaucoup de succès auprès des femmes. Puis j'ai intégré l'équipe des pins mais j'ai dormi un bon moment avec les Grillons qui se trouvaient au rez de chaussée des Brutinels. Lorsque j'étais sur mon chariot je faisais la sieste chez les Grillons et j'aurais tellement aimé être avec les autres à la cure. Mais cet immense escalier m'en interdisait l'accès. Lorsque j'ai pu y aller avec mes béquilles, je l'ai regretté. Cette immense galerie toute en longueur où étaient alignés ces fameux transats avait certes un toit mais était ouverte plein Nord et on pouvait y cuire comme y geler. Interdiction de se lever pour aller au toilettes, silence absolu, ennui garanti. Mauvais souvenir.
Je n'ai pas subi ces choses horribles racontées par d'autres. La discipline était quand même très présente.
Mon email: jccigna@gmail.com

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