Jacques

Date: 30/08/2020 | Par: Leca

Quelle stupeur ressentie en lisant ces messages qui me renvoient à mes étés de Sana à l'Enfant Roi des années 59/60/61/62 et qui ne m'ont pas laissé le souvenir d'un traitement royal.
J'étais habitué aux brimades et aux coups prodigués par mes parents et cela m'a vraisemblablement permis d'enfouir ces biens tristes séjours au plus profond de mon être et de vivre une existence plutôt accomplie à bien des égards... Sauf un ressenti mélancolique récurrent mais contenu.
J'ai vécu de nombreuses fois le renvoi du vomi sur le visage par le rabat d'une serviette de table nouée autour de mon cou par des mains experts de religieuses toutes de blanc vêtues qui assuraient notre surveillance.
Un geste illustrant leur notion d'une charité chrétienne pervertie.
Je suis étonné qu'aucun témoignage n'évoque les tubes de cartons rigides placés autour des bras et collés avec force sparadrap autour des aisselles et des poignets, plusieurs jours et nuits durant, par des infirmières à collerettes, sans doute les mêmes que les précédentes, et ceci pour punir les imprudents se fourrant les doigts dans le nez ou se rongeant les ongles, ce qui fut mon habitude... Impact pédagogique garanti et détestation éternelle envers ces gens qu'il a mieux valu que je ne recroise pas le chemin...
J'adresse mon sentiment le plus bienveillant à mes camarades d'établissement encore affectés par cette période de leur vie et pour clore enfin, je conserve pour moi d'autres sévices qui appartiennent à un lointain passé intraductible selon les mœurs et usages de notre époque... Et quoique !
Jacques de Toulouse.

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