En 61 j'avais 5 ans,je venais de savoie,de chambery. Je faisais de la décalcification. A l'enfant roi 61-62,j'ai decouvert l'enfer,la piscine en béton, remplie de cailloux,de gros crabes,l'eau froide,les coups de martinet sur le corps,si l'on refusait de sauter. Je ne savais pas nager
La cheftaine et le maître nageur riaient devant nos pleurs. Un jour avant de subir les coups de martinet,j'ai sauté sans la ceinture avec le flotteur,le maître nageur m'a tendu sa perche en bois,et je m'y suis agrippé. Il faisait monter et descendre la perche sous l'eau pour que je la lache. Il m'a ramené vers le bord et cette salope de cheftaine c'est acharnée sur moi avec son martinet. On m'a emmené à l'infirmerie sur un brancardier. Là je me rappelle de Mme Rosa,une gentille infirmiere,elle remplaçait notre maman. Je suis désolé je pleure en écrivant ces lignes à 66 ans. Je me rappelle du vomi que l'on devait re manger sous peine de punition sévère. Et de ces promenades qui allaient toujours vers un depot sauvage d'ordures. Les cheftaine nous laissaient divaguer au milieu des detritus. Et sur le chemin du retour quand la pluie commençait à tomber, elle faisait courir la petite troupe,sauf moi et autre petit garçon moi j'etait comme lui ,bancale, et on avaient des chaussures avec des tringles métalliques. Alors pour aller plus vite et pour rigoler elles nous fouettaient les jambes avec des orties. Maman est venue une fois en 1 an,papa travaillait au chemin de fer. Je ne voulais pas qu'elle reparte sans moi. Je lui ai supplié en pleurant et en me trainant que je serais un enfant sage. Je comprenais pas pourquoi je vivais tant de méchancetés. Je disais " ce n'est pas moi qui ai dit à mes jambes d'être comme ça ". Toute ma vie j'ai traîné cette souffrance,j'ai été un mauvais garçon,un voyou,a 19 ans j'ai eu un petit garçon dont je n'ai pas su m'occuper et que j'ai abandonner à sa mère pour partir à l'étranger. Je ne l'ai jamais touché ni giflé, je n'ais jamais fait de mal à un enfant.Aujourdhui j'ai de mauvaises relations avec mon fils yann,mais bonnes avec mes petits enfants. Je n'ai jamais osé parler de ces horreurs à mon fils. Il y a quelques années,avec Cathy ma compagne,alors que nous étions dans le bordelais sur la tombe de ses parents,je lui ai raconté cette triste période. Elle m'a dit qu'il fallait crever cet abcès et nous sommes partis sur hendaye. Nous avons retrouver ce lieux maudit ,c'est maintenant une résidence Pierre et Vacances. J'ai retrouvé le frontons,les images des enfants allongés sur les tables roulantes,les estropiés, les larmes sont venues. On est descendu vers la route et j'ai revu avec angoisse la grosse maison. En descendant vers elle j'ai croisé un jardinier à qui j'ai demandé ou était "la piscine" ? Cathy m'a dit" tu etais blanc,tu tremblais".Le jardinier m'a regardé et m"a dit " tu as souffert ici ? Il vont bientôt la démolir. Elle est toujours là. A sa vue je me suis mis en boule au sol en pleurant et en suppliant de ne pas me frapper.Cathy et le vieux jardinier m'ont réconforter avec des mots gentils. Je me suis relevé et me suis excusé auprès du vieil homme. Il a rajouté,à ma compagne ,ici dans les années sombres il s'est passé des histoires terribles ici. Si vous continuez cette route ,plus loin il y a un petit cimetière,beaucoup d'enfants y sont enterrés. Je n'ai pas eu le courage d'y aller.Nous étions prêt à partir ,j'étais au volant et dans le retro intérieur,j'ai vu un petit garçon qui agitait sa main. Je suis sorti de la voiture et me suis mis à genoux en pleurant ,c'était moi enfant qui me disait "adieu alain,il faut oublier" .
J'ai découvert ce blog aujourdhui,et je voudrais qu'une action collective de tous mes copains et copines de ces sombres années,dénoncent devant tous les français ces atrocités qui restent gravées dans notre chair. Mon tel 0766859527 alain FOLLIET